De nouveaux business models en réponse à une nouvelle demande et une productivité accrue dans la chaîne de construction
Thème 1 : Préservation à 100% des bâtiments en évolution constante
Le secteur de la construction est un des plus grands consommateurs de matériaux et d’énergie.
Construire de manière circulaire est une réponse à ce défi.
Les nouveaux bâtiments doivent être dynamiques, flexibles et adaptables à l’évolution des besoins et des exigences. Cette flexibilité, la capacité de changer efficacement les fonctions, est simplifiée par des principes circulaires tels que la construction en couches et les composants détachables ce qui contribue également à préserver la valeur du matériau.
Les bâtiments existants sont évalués en fonction de leur potentiel de valeur intrinsèque ; la rareté/la pénurie (matériaux, énergie, main-d’œuvre, …), le marché, la société et les réglementations poussent le marché à prolonger la durée de vie des bâtiments et des structures.
Et les bâtiments qui sont démolis fonctionnent comme une mine de ressources/de matières premières. En raison et malgré les méthodes de construction non circulaires, l’industrie de la construction doit s’organiser pour tirer le meilleur parti des matériaux grâce à la réutilisation, au recyclage et au reconditionnement / « remanufacturing ».
Cela permet également de réduire l’empreinte écologique des bâtiments et des matériaux de construction: matériaux et bâtiments à faible impact. Les matières premières d’origine biologique peuvent également y contribuer, tout comme les circuits courts.
Thème 2 : La chaîne de construction traditionnelle cède la place à un nouveau réseau de valeur
La productivité de la construction est faible. De nouveaux modèles de production et de nouvelles formes de collaboration deviennent nécessaires pour maintenir l’accessibilité au logement et à la vie/à l’activité. L’automatisation et la préfabrication modifient le rôle de l’entrepreneur. Par le biais de partenariats, le contractant-entrepreneur conserve son rôle central comme point de référence dans la conception, la production, l’exécution, l’entretien et la gestion du bâtiment.
La demande du marché et les appels d’offres sont encore trop basés sur le coût initial de la construction et l’investissement pendant la construction et à court terme. Si l’on part du coût du cycle de vie d’un bâtiment, cela conduit à des choix différents. La phase d’utilisation, incluant la qualité de vie et de travail, l’énergie, l’eau et l’entretien mais aussi la fin de vie, doit être incluse.
La notion de « propriété » évolue également : les éléments de construction, la lumière et l’énergie, l’espace aux bâtiments sont plus susceptibles d’être offerts comme un axe de service à service, en payant pour leur utilisation. Le partage, à partir d’une offre de plate-forme, de l’utilisation des services, répond à cette tendance et permet de partager des biens et des fonctions (mobilité, espace extérieur, machine à laver, matériaux et équipements pour la construction, …).
Nos objectifs d’économie circulaire vont de nos propres installations de production à la démolition de bâtiments. Dans nos usines, nous voulons arrêter l’envoi des déchets à la décharge d’ici 2025. Pour les chantiers de démolition, nous aimerions d’ici là avoir un programme de recyclage de la laine de verre et de la laine de roche provenant de projets de démolition dans au moins 5 pays.
Nous sommes confrontés à un défi gigantesque en termes d'objectifs climatiques, seule une vision ambitieuse combinée à la créativité nécessaire, des modèles d'entreprise innovants et une solide dose de détermination nous permettront d'atteindre ces objectifs. Je trouve donc très judicieux d’y contribuer à partir de mon rôle actuel afin de proposer des solutions plus durables et innovantes.
Passer de la propriété à la copropriété me semble nécessaire pour ne pas augmenter le nombre de démunis Une société dans laquelle autant de personnes que possible se sentent en sécurité et à l'aise face à leur avenir est une partie nécessaire de l'évolution vers une plus grande durabilité. Pour la même raison, la transformation de la chaîne de construction des partenariats à la co-création est souhaitable. Ce n'est qu'ainsi que chaque participant au processus de construction peut apporter un maximum d'expertise et d'engagement pour un résultat optimal, tout en comptant sur une juste évaluation
Questions transversales pour les 2 thèmes
1. | Quel est l’impact de ces scénarios futurs sur le secteur des entrepreneurs / de la construction et quel est l’impact sur la chaîne de valeur. |
2. | Quelles sont nos forces en Belgique ou quelles devraient être nos forces pour faire face à ces scénarios. |
3. | Quelles sont les conditions de réussite, c’est-à-dire quelles sont les conditions préalables nécessaires pour que le secteur de la construction prospère dans ces scénarios et quelles étapes d’accompagnement et de stimulation (pour les décennies à venir) sont nécessaires pour cela. |
4. | Qu’en est-il de l’abordabilité de la construction dans ce scénario futur. Affordability covers financial issues (can the client still pay for this in a reasonable way?), ecological issues (CO2, materials, available space, …), … |
Événement organisé dans le cadre du Comité de vision du CSTC en collaboration avec