La collaboration est la pierre angulaire du BIM. Dans le cadre de ces processus, on constate néanmoins un écart croissant entre les entreprises déjà expertes en la matière et les (plus petites) entreprises qui ne sont pas encore formées. Il y a plusieurs raisons à cela : opportunités, coûts, absence de cadre, …. De manière plus générale, la transformation digitale des entreprises de Construction a déjà commencé depuis quelques années et bien que certaines entreprises démontrent un haut niveau de maturité numérique, il n’en va pas de même pour d’autres entreprises qui en sont parfois éloignées (« retardataires »). A l’heure où la transformation numérique s’accélère et où la collaboration semble plus que jamais la clé du succès pour augmenter la productivité du secteur, le risque est important que certaines entreprises soient désormais exclues des marchés et que certains partenariats disparaissent, avec des conséquences pour toutes les entreprises.

De manière générale, une enquête du journal « The Economist » annonçait récemment un potentiel approximatif d’automatisation d’environ 60% en construction dans les années à venir (travaux physiques prévisibles, collecte de données, traitement de données,…). Les récents développements de la robotique et des concepts d’Industrie 4.0 conduisent de plus en plus à une automatisation potentielle des tâches, y compris sur les chantiers de construction. L’apprentissage automatique, le traitement d’images et les techniques d’intelligence artificielle permettront d’optimiser l’organisation et la mise en oeuvre d’un chantier tel qu’une usine 4.0. Mais qu’en est-il de l’emploi ? Les robots accompagneront les ouvriers (cobots) ou les remplaceront-ils complètement ? Doit-on s’attendre à une réduction drastique des ouvriers sur le chantier ? Quel est l’impact sur l’organisation sociale de l’entreprise, sur les salaires, sur la formation et les nouveaux métiers ?